Bléharies

Bléharies

L'église Saint-Aybert


Le village est très ancien. Il doit son essor à sa position géographique. Il se situe à la croisée des rives de l’Escaut et de la chaussée romaine Tournai-Bavay (soit l’ancien chemin des passants). A l’époque le village était bâti sur les deux rives du fleuve. Sur sa rive droite se situait le hameau d’Espain. Le nom lui-même d’ESPAIN vient du latin « SPIDINIO Cellam » (dépôt, arrêt, hôtellerie). Par la suite la ligne de chemin de fer reliant Tournai à Saint-Amand et le bureau des douanes donna encore une plus grande importance au village.

L'ancienne Chaussée romaine prés du pont du Palais


L'ancien "pont du palais"
De nos jours la tablier du pont de chemin de fer a disparu


Bléharies, la seconde partie du village, au nom moins ancien, vient, selon Gysselinck, du nom du propriétaire, nom germanique « Bladahariacus ». On sait que le village entier, y compris Espain, a été donné en 847 par le roi de France Charles le gros, à l’Abbaye de Saint-Amand. Les propriétés de l’Abbaye étant devenues trops vastes pour être surveillées uniquement par les moines, les abbés mirent à la tête d’une partie du territoire en leur possession, un notable ou ami de l’Abbé, pour cultiver le sol ou garder les biens. Il n’est pas impossible que cet homme soit à l’origine du nom du village.

La chapelle Saint-Julien

 
Le parc de la Maison communale
Chaque premier week-end d'août s'y déroule des festivités

Le saint patron de la paroisse est Saint-Aybert. Ce saint homme était un être exceptionnel. Il est né à Espain vers 1060. Il fut d’abord ermite puis moine de l’Abbaye de Crespin. Il mourût en 1140. Son nom resta au village de Saint-Aybert prés de Condé.

 

Durant les invasions normandes, l’Escaut transporta les normands jusque l’intérieure des terres où de nombreuses abbayes furent pillées et incendiées.

Le village connut des hauts et des bas selon la vie de l’abbaye voisine (Saint-Amand).
 

Louis XIV dut s’incliner lors du Traité d’Utrecht, en 1713, mais Bléharies resta attaché à la France. C’est seulement en 1779 qu’un accord fut conclu afin de fixer la frontière : des bornes dites franco-autrichiennes furent plantées et Bléharies fut définitivement retiré de la France pour devenir autrichien. Deux bornes de cette époque sont encore visibles. L’une se trouve dans le parc situé prés de l’administration communal. Initialement celle-ci se trouvait prés de l’Escaut et fut déplacé lors de la rectification du cours d’eau (Photos 3 et 4). La seconde est toujours planté aux anciennes limites (Photos 1 et 2 ci-dessous).
D'un côté, on peut y lire France avec comme symbole les 3 fleurs de Lys et de l'autre, Autriche avec comme emblème un aigle.

1

2

3

4

 

Le petit rieu nommé « le Seuw » forma la frontière et le village perdit 200 hectares qui allérent grandirent le village voisin de Maulde (France). Après la chute de Napoléon, il devint hollandais jusqu’à la libération de 1830.

 

La première église était primitivement située à Espain, le long de l’Escaut. Elle fut abattue en 1772, trop vétuste pour être remise en état.

Lieu où a été bâtie la première église
De nos jours on y retouve un centre d'observation pour les oiseaux, lieu de départ d'un sentier balisé. La légende prétend que les cloches de cette église furent cachées dans un trou
(certainement l'Escaut) d'eau afin que l'envahisseur ne les fonde pas en canon. On ne pu jamais les récupérer...ce endroit est appelé par les habitants "le trou des cloches".





Bléharies devenant plus important qu’Espain, on rétablira une église au centre du village. Cette seconde église fut démolie par faits de guerre en 1918 ; elle fut remplacée en 1926 par une troisième, de style nouveau pour l’époque, la première église en béton de Belgique, due au talent de l’architecte Lacoste.


L'ancien bras de l'Escaut devenue réserve naturelle
 


Le 19 éme siècle fut assez calme. La commune fut plus active dans la seconde partie du siècle, sous la houlette de Casimir Wibault. Sous son égide, le train fut détourné pour passer par le village.Une gare y fut construite. Il reliait Antoing à Saint-Amand. Le dernier train passa en 1974.  Le premier pont relia le village à Laplaigne; une sucrerie, deux brasseries produisirent en fin de siècle.

Plus tard, les brasseries Pringalle et du Palais s’allièrent pour former la Brasserie de l’Alliance sur le site de la brasserie Pringalle, actuellement commune de Brunehaut. Elle ferma ses portes fin des années 1970.  

L'ancienne brasserie du palais ( à l'entrée du village) devenue une ferme
Trace du passé brassicol, un petit clochet surplombant un grenier utilisé pour le séchage de l'orge.
A l'arrière se trouvait également un moulin....actuellement s'y trouve une éolienne...

 

Le début du 20 éme siècle connut la première guerre mondiale mais le village a peu souffert de ce conflit. Il servait de lieu de repos pour les troupes. Le front du nord de la France étant éloigné. L’église fut quand même dynamitée comme celles des villages voisins.

Vingt ans n’étaient pas passés que les Allemands envahirent à nouveau la Belgique : le village fut évacué une seconde fois par ordre des troupes anglaises qui durent cependant reculer. Il s’agit de la fameuse bataille de l’Escaut de mai 1940 qui s’est déplacé vers le village de Hollain où les combats furent plus intenses. Les troupes alliés (anglaises) et des envahisseurs connurent de lourdes pertes.

De retour de l’évacuation, les villageois constatèrent que de nombreuses habitations furent détruite.

Le résistance au sein du village était assez active. D’ailleurs de nos jours, de nombreuses rues portent les noms de ces héros de l’ombre. La rue Fernand Gernez, Clodimir Bouvignies, J Décarpentries, Lucien Delfosse...

Le débarquement du 6 juin 1944 fit naître un espoir… et enfin, le 2 septembre 1944 dans l’après-midi, les troupes américaines passèrent la frontière par la rue du Pont de Maulde et les troupes belges et la fameuse Brigade Piron venant de Rongy.


 

Quelques années après le conflit, le train, après quelques tâtonnements, fut supprimé et remplacé par des autobus. Une cité s’éleva prés de la rue des Zelvas.

En 1977, ce fut la fusion des communes. Bléharies devint le pivot administratif de 9 communes fusionnées.

La pierre Brunehault, symbole de l'union des 9 villages

Le centre administratif fut construit sur le site de l’ancienne Brasserie de l’Alliance. La salle de réception de la commune appelée « Salle de la Malterie » en est un des derniers souvenir.

La salle de la malterie

L'entrée du Parc communal


 
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