JOLLAIN-MERLIN

A l'origine il s'agissait du village de Jollain auquel était annexé le hameau de Merlin......


JOLLAIN 

Rien n'est connu de romain dans ce village essentiellement agricole. Peut-être quelque chef ou seigneur d'antan laissa-t-il son nom aux origines obscures de ce bourg mais nul ne le sait....
L'origine du nom de Jollain serait dérivé du prénom 'Jolanus ou Jollinius' du seigneur des lieux en 1175.
C'est au cours du 10è siècle que le village fut répertorié lors de sa donation en 979 à l'abbaye de Gand par Godefroid le Captif. Il se nommait : " Ideland ", mot celtique signifiant terre stérile. En 1314 et 1474, il était représenté sur la carte de Notre-Dame de Tournai et sur un acte de l'évêché de Tournai et s'écrivait 'Jollaing'. En 1589, on le notait:'Jolain'. 

La seule trace du passé tient de la trouvaille d'une hache de silex, lors d'un creusement d'un silo, ce qui pourrai laisser croire que la site à été défriché afin de passer à l'agriculture.
Il faut attendre le 5 éme siècle pour voir apparaître le nom de terroir sur un document.

L'église de Jollain après sa destruction



L'église, située sur Jollain et dédiée à St Saulve imploré pour les maladies des bestiaux, fut bâtie au 14è siècle. Elle avait subi certains aménagements tels que la nef et un transept datant du 16é siècle correspondant au style gothique. Des aménagements auraient, encore, été effectués en 1789 dont il ne subsiste plus aucune trace à part le millésime de la date. Elle qui comptait des souvenirs de seigneurs locaux a été dynamitée en octobre 1918 par les Allemands. Elle fut reconstruite et depuis 1943, le transept de l'église est classé par la Commission Nationale des Monuments et Sites. 


Deux moulins tournoyaient sur Jollain. L'un près de la ferme Baillard, qui fut abattu par une tempête en 1876. Il se situait rue de la Chapelle (à gauche en se rendant au hameau de Merlin depuis l'église); l'autre, dit du "Haut Arbre", démoli entre les deux guerres. (rue de Rongy).

La ferme où se trouvait le moulin du Haut Arbre et la chapelle "Notre-Dame des Affligés"



MERLIN

Le hameau isolé qui pourrait à lui seul faire un petit village, connut une existence fort agitée. 
Merlin proviendrait du nom latino-roman 'Mergila' signifiant Marne, une roche sédimentaire à tendance argilo-calcareuse qui correspond au substrat pédologique actuel représenté par un sol argileux, caillouteux et blanchâtre.
Merlin était orthographié 'Mierlaing' en 1314 et 'Merlein' en 1474 sur un inventaire des biens de l'abbaye de St-Pierre de Gand. 

Le seigneur de Jollain et celui de Merlin étaient différents jusqu'en 1715, au moment où Merlin devint propriété de la famille Pinchon. Ils possédaient déjà Jollain vers 1680.

Un fidèle du roi d'Espagne y fit construire un château-fort qui comptait de grosses tours, et était entourée de douves (1160). Cette petite forteresse fut rasée à l'époque bourguignonne en 1583 (Prince d'Espinoy). Le fief fut transmis aux Fourmanoir qui (si on en juge par l'architecture) élevèrent un château de plaisance de style espagnol.
D'un comte d'Outremont, le bien assa à Nicolas Levaillant. Ce château resta dans les mains de la même famille jusqu'à la fn du 19 éme siècle. Un membre de cette famille joua un rôle important lors de la révolution de 1830.
Le nom des rues est significatif de l'histoire de ce petit village. L'une peut faire penser à l'existence d'un hôpital de lépreux : "rue de la Ladrerie". Une autre à un lieu de justice : "rue de la haute cour".......tandis que la "rue de l'Anglais" fait référnce au dernier conflit mondial.
Par abandon, le château qui était toujours debout, s'écroula il y a environ 25 années. Seules de petites dépendances abritent encore une demeure privée.

Deux autres témoins du culte sont présents à Merlin. La chapelle Notre-Dame de la Paix datée du 18èS appartenant à une demoiselle, Marie-Charlotte Hellin, qui en fit cadeau à la fabrique d'Eglise en 1860 et la magnifique chapelle St Joseph datée de la fin du 17éS soulignée par une architecture sobre. 

Chapelle Saint-Joseph